David, de 26 ans, est arrivé à Bidi Bidi en août dernier. De retour chez lui à Yei, au Soudan du Sud, il venait de se qualifier comme professeur quand il a été forcé de s’échapper des soldats lors d’une fusillade qui a tué ses amis. « Je ne voulais pas partir. Je venais d’obtenir mon diplôme à l’université donc je voulais rester et construire quelque chose. »
Au moins, maitenant, David enseigne. Même si les circonstances ne sont pas exactement celles qu’il avait en tête. « Mon travail est de mettre en lien Caritas avec les agriculteurs », explique-t-il. « Je travaille avec dix groupes de 30 à 40 agriculteurs. » Il a été formé par Caritas aux techniques agricoles modernes.
« On nous a beaucoup appris sur l’agriculture en tant qu’entreprise, à la fois sur les jardins potagers et sur la production des champs. On en est arrivés au constat que nous ne faisions pas les choses de la bonne façon. Je leur enseigne les pratiques agricoles intelligentes face au climat ainsi que les différentes variétés de plantes et comment s’en occuper. Et je déconseille la déforestation. »
David se sent très encouragé par les réponses positives. « Certains agriculteurs sortent de la formation différents. Chacun est à présent impatient de voir ce qui va se passer. »