
L’histoire d’Evgeni
Evgéni est arrivé en Belgique en septembre 2014. Suite au conflit militaire en Ukraine, il a introduit une demande d’asile en Belgique, avec comme projet…
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Caritas International en Belgique
Dans toute l’Ukraine, 800 000 personnes sont enregistrées comme déplacées internes. « Au début, on a dormi dans des boites en carton, comme des sans-abris », dit Anna Ivanova, cette mère de trois enfants qui a fui Donetsk quand le conflit a commencé. « Notre nouvelle maison est froide, venteuse et infestées de serpents ». Leur vie avant la guerre était confortable. Ils avaient une grosse voiture, un appartement quatre pièces, un bon travail.
« Quand les combats ont commencé, on a voulu protéger les enfants des bombardements. Nous ne voulions pas qu’ils voient les cadavres », raconte-t-elle. Anna et son mari pensaient que la guerre finirait rapidement. Mais les semaines sont devenues des mois. Ils sont tombés à court d’argent. Ils ne pouvaient plus se permettre un appartement pour une grande famille. Finalement, ils ont trouvé une maison non-meublée dans la ville de Slaviansk, près de Donetsk, tout juste reprise par le gouvernement. « Les villageois nous ont soutenus. Eux aussi avaient connu beaucoup de souffrances et ils ont eu de la compassion pour nous », dit-elle. « C’était stressant. Il n’y avait pas d’opportunité d’emploi, ni d’école ». On est restés jusqu’à la fin de l’année scolaire, puis on a déménagé à Dnipropetrovsk. Aujourd’hui, ils vivent dans un village construit grâce à une aide européenne. « On essaie de fournir tout le confort possible à nos enfants, pour qu’ils puissent vivre une vie normale », explique-t-elle. Ses deux ainés vont à l’école. Son mari a pu trouver un travail. Et Anna reste à la maison pour s’occuper de son nouveau-né.
« Nos valeurs ont changé. Avant le conflit, notre famille se concentrait sur les choses matérielles, comme la maison et les habits. Maintenant, on apprécie ce qu’on a ».