L’histoire de Naira

Caritas International Belgique L’histoire de Naira

Dans la ville d’Artashat nous rencontrons Naira, son mari Aram et leur fille Elan. Naira et Elan ont choisi le retour volontaire après qu’Aram ait été renvoyé de force en Arménie. Grâce au budget de réintégration, la famille a pu s’acheter une voiture et Aram est devenu chauffeur de taxi. « La vie ici est très difficile : il n’y a pas d’argent. Même quand tu travailles, tu dois attendre ton argent chaque mois. Il n’y a aucune perspective d’avenir. J’aimerais trouver un emploi, mais il n’y a rien ici. En Belgique, c’était dur aussi : on vivait sans papiers et on n’avait aucun filet de sécurité (pas d’assurance sociale, pas de mutualité, …) mais on pouvait au moins commencer à travailler tous les deux. Ici, ce n’est pas possible. »

La famille vit momentanément chez les parents de Naira. Elan va à l’école à un kilomètre de la maison. « Mes premiers souvenirs datent de quand on vivait en Belgique », raconte la petite fille. « J’avais quatre ans quand on est partis d’ici. En Belgique, j’ai appris à lire et écrire le néerlandais. Puis, on est revenus, je ne savais pas écrire l’arménien mais je pouvais un peu le parler. J’ai dû prendre des cours de rattrapage. Ce n’était pas toujours évident. » Durant les nombreuses interviews pour le reportage, Elan m’apprend à jouer à Nardi. C’est un jeu de société avec des pions et deux dés. La famille nous invite le soir pour le fameux « sjasliek », une sorte de barbecue. L’hospitalité, la gentillesse et l’ouverture des Arméniens n’a vraiment pas de limite. Je suis également frappée par la force des liens qui unissent les membres d’une même famille. On sent très vite que la famille est centrale dans la vie des Arméniens. Aram et sa famille sont clairement en proie à des sentiments contradictoires : après six ans d’absence, ils sont heureux d’être de retour auprès de leur famille. D’un autre côté, ils vivent difficilement l’absence de perspectives d’avenir.

 


Avec le soutien du Fonds asile, migration et intégration (AMIF). Vers une politique de migration plus intégrée, grâce au AMIF.
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