Insécurité alimentaire des familles de Wolaita
Environ 70 % de la population éthiopienne vit en zone rurale et se consacre à l’agriculture et à l’élevage. L’agriculture se concentre principalement sur l’ensète (faux bananier), le maïs, le teff (une céréale), la patate douce, le manioc, la banane et le café. Quant à l’élevage, il concerne les bovins, les ovins, les caprins, les volailles, les chevaux et les ânes.
La dégradation des sols et la désertification compromettent les moyens de subsistance des populations. La déforestation, l’agriculture intensive et le surpâturage y contribuent également. Les sécheresses et les périodes sèches entrecoupées de moments de fortes précipitations sont aussi de plus en plus fréquentes.
Du fait que les revenus de la population rurale dépendent de l’agriculture et de l’élevage, celle-ci est très vulnérable aux effets du changement climatique. C’est le cas par exemple dans la zone rurale de Wolaita. Située dans un bassin versant d’Abaya Chokare, elle est à quelque 370 km au sud de la capitale éthiopienne Addis-Abeba.
Selon un rapport récent, la résilience des familles d’Abaya Chokare est de plus en plus affaiblie. Une grande majorité des ménages y dépendent désormais d’un soutien sous forme d’argent liquide, de nourriture contre travail ou d’aide alimentaire d’urgence. Plus de 57% de la population du Wolaita est considérée comme pauvre. 71% des ménages ruraux sont confrontés à l’insécurité alimentaire. La malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans est un problème majeur.
Lutter contre le changement climatique
Caritas International et son partenaire éthiopien cherchent à renforcer la résilience climatique des familles vulnérables et à lutter contre la désertification dans la zone de Wolaita. Comment ? Par le biais du (re)boisement et d’autres mesures visant à protéger le sol et à retenir l’eau. Le système de « early warning » (alerte précoce) en cas de catastrophe est également renforcé.
Régénération des terres communautaires
Pour cela, Caritas mettra en place des activités selon trois volets :
- L’accompagnement de la régénération naturelle des terres communautaires dégradées ;
- Le renforcement des communautés dans la réduction des risques de catastrophes ;
- La promotion d’une forme d’agriculture qui gère intelligemment les impacts du changement climatique.
Il s’agit donc d’adopter une approche intégrée où les activités se renforcent mutuellement et conduisent à une plus grande résilience climatique. Dans le même temps, l’accent est mis sur le renforcement de la résilience économique des ménages, les rendements et la réhabilitation des terres dégradées.
Une attention particulière est aussi mise sur l’égalité hommes-femmes en favorisant la participation des femmes et en réduisant leur charge de travail.
Les plus pauvres et vulnérables
L’objectif est de soutenir 440 familles vulnérables, soit environ 2.640 personnes. Ces familles sont sélectionnées par le comité de développement d’Abaya Chokare, avec en priorité les ménages les plus pauvres et les plus vulnérables.
Il s’agira ensuite de :
- faire en sorte que ces familles vulnérables acquièrent davantage de connaissances et un meilleur accès aux informations sur les effets du changement climatique et les moyens de s’y adapter.
- réhabiliter 247 hectares de terres (terres forestières et terres agricoles).
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