Centre d’accueil de Ransart – Foire aux questions (FAQ)

Caritas International Belgique Centre d’accueil de Ransart – Foire aux questions (FAQ)

Pourquoi ouvrir un centre d’accueil en octobre 2021 ?

Lors de l’ouverture, notre pays était en prise à une crise de l’accueil rampante. Cela signifie qu’il manquait des places disponibles pour accueillir les demandeurs/euses de protection durant l’examen de leur demande. Ce constat a contraint notre gouvernement à prendre des mesures pour garantir l’accueil de toutes les personnes sollicitant une protection en Belgique. Plusieurs centres d’accueil ont aussi ouvert leurs portes, notamment à Liège, Gand, Anvers, Couvin ou Mouscron.

Qui est accueilli au centre Caritas International de Ransart ?

Les personnes qui séjournent dans le centre sont des personnes en situation de vulnérabilité qui ont demandé une protection internationale (asile) en Belgique. Il s’agit de mineurs non accompagnés, de familles avec enfants, de couples ou encore de personnes dites isolées. Les pays d’origine sont très divers (El Salvador, Syrie, Afghanistan, etc.).

Pourquoi Caritas International ?

Caritas International – ONG belge de solidarité internationale – a une longue expérience en matière d’accueil et d’accompagnement des personnes migrantes en Belgique et à l’étranger. L’organisation offre une réponse humaine et individuelle au parcours migratoire de chacun et chacune. Depuis 2010, Caritas s’est également spécialisée dans l’accueil de demandeurs/euses de protection internationale dits « vulnérables » : des jeunes mineurs étrangers non accompagnés (MENA), des femmes seules avec ou sans enfants ainsi que des personnes malades. Cette expertise est particulièrement bénéfique pour l’accueil et l’accompagnement des résident-e-s du centre de Ransart.

 

Quelle équipe pour encadrer l’accueil des résident-e-s ?

Une équipe multidisciplinaire d’environ 30 professionnel-le-s accueille et accompagne les résident-e-s dans leur vie quotidienne. Avec une présence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les demandeurs et demandeuses d’asile y reçoivent un accompagnement psycho-socio-juridique et administratif ainsi qu’un suivi médical et une aide pour leur insertion socioprofessionnelle. Notre but ? Permettre la promotion durable de l’autonomie et de l‘intégration de chacun-e tout en offrant un cadre de vie digne.

En tant que voisin ou voisine, puis-je apporter une aide ?

Un sourire, un bonjour ou quelques mots échangés dans la rue sont autant de gestes chaleureusement appréciés. Nous accueillons aussi avec joie l’aide de volontaires, pour donner des cours de langue, un coup de main pour la classe des devoirs, accompagner les jeunes à une activité, etc., ainsi que les dons de vêtements, chaussures ou de matériel scolaire. N’hésitez pas à nous à nous contacter à inforansart@caritasint.be. Merci d’avance.

Pourquoi ce bâtiment à Ransart ?

Fin février de cette année, Caritas a pris connaissance de la possibilité de location de l’ancienne Résidence du Vigneron, vacante depuis le mois de décembre 2019. Un lieu correspondant bien en taille et en infrastructure aux besoins de ses nouveaux résident-e-s. Une fois notre dossier approuvé par le propriétaire, des travaux ont été entrepris pour la mise aux normes du bâtiment dans l’optique de pouvoir y héberger dignement des familles avec enfants, des couples ou encore de personnes dites isolées.

Qui décide des personnes qui viennent au centre collectif de Ransart ?

Les personnes ayant demandé l’asile auprès de l’Office des étrangers se rendent ensuite, dans le même bâtiment, au Dispatching de Fedasil. Celui-ci désigne une place d’accueil (le lieu obligatoire d’inscription ou ‘code 207’) au demandeur ou à la demandeuse de protection internationale dans laquelle il peut bénéficier d’une aide matérielle. Lors de la désignation d’un lieu d’hébergement, le Dispatching tient compte des places disponibles dans les différents centres et de la situation particulière du demandeur/euses de protection internationale (sa composition familiale, son profil médical, sa connaissance d’une des langues nationales, s’il s’agit d’un mineur non accompagné, etc.). Certaines structures d’accueil sont en effet mieux adaptées que d’autres aux besoins de certain-e-s demandeurs/euses de protection internationale. À Ransart, par exemple, la priorité est mise sur des personnes en situation de vulnérabilité : des jeunes mineurs étrangers non accompagnés (MENA), des femmes seules avec ou sans enfants ainsi que des personnes souffrantes.

Combien de temps ces personnes séjourneront au centre ?

Les personnes dont la demande de protection internationale est en cours sont hébergées tout au long de l’examen de leur demande. Une fois la procédure terminée, elles sont invitées à quitter le centre.

Pourront-ils sortir des bâtiments ?

Bien sûr. Le centre à Ransart sera un centre d’accueil ‘ouvert’. Cela signifie que les résident-e-s peuvent entrer et sortir librement du bâtiment – dans le respect du règlement intérieur. Il ne s’agit donc pas d’un centre ‘fermé’ géré par l’Office des étrangers. Les centres d’accueil, ouverts donc, se distinguent par leurs infrastructures (que ce soit d’anciennes bases militaires, internats ou hôpitaux transformés en centres d’accueil, ou bien des logements préfabriqués), par leur taille (allant de moins de 100 places jusqu’à près de 800 places) et leur environnement (à la ville ou à la campagne), mais ils offrent tous un même ensemble de services.

Comment se déroule la vie dans le centre d’accueil ?

Le centre d’accueil et son personnel apporte une réponse aux besoins élémentaires des résident-e-s, mais ils et elles prennent en charge leur lessive et l’entretien de leur chambre ainsi que des lieux collectifs. Les demandeurs et demandeuses de protection (d’asile) reçoivent une aide matérielle : elle vise la couverture des besoins essentiels (un logement, des repas) et un accompagnement social, juridique et médical. Différentes activités sont mises en place pour permettre aux résident-e-s de mettre à profit le temps passé au sein de la structure d’accueil : ateliers, cours, bibliothèque, etc.

Et le Covid-19 dans tout ça ?

Fedasil, l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs de protection internationale, prend une part active dans la lutte contre le Covid-19 et adapte en permanence ses instructions et ses mesures préventives pour toutes les structures d’accueil belges. Ces mesures sont scrupuleusement suivies au sein des structures gérées par Caritas, aussi bien par les résident-e-s que par le personnel. Cela passe tant par des mesures de sensibilisation, de prévention et d’hygiène, que par des protocoles très précis face à tout symptôme. N’hésitez pas à nous en parler si vous avez la moindre question.

Les enfants du centre vont-ils à l’école ?

Bien sûr. Comme tous les mineurs en Belgique, les enfants demandeurs de protection internationale ont l’obligation d’aller à l’école. Caritas se concerte avec les écoles et les services de la Ville et de la Province pour assurer leur scolarisation.

Les demandeurs/euses de protection internationale (d’asile) reçoivent-il de l’argent ?

En Belgique, les demandeurs/euses ne bénéficient pas d’une aide financière dans le centre d’accueil mais reçoivent l’hébergement, les repas, l’habillement et l’accès aux installations sanitaires, et ce tout au long de la procédure d’asile. Ceci est donc communément appelé l’aide matérielle. Cette aide comprend également l’accompagnement social, médical et psychologique, de l’argent de poche (7,90 € par semaine par adulte) ainsi que l’accès à l’aide juridique et à des services tels que l’interprétariat, les formations et les programmes de retour volontaire.

Comment la sécurité et l’ordre public dans la structure d’accueil et sur le territoire de la commune sont-t-ils assurés ?

Un accord de collaboration doit être signé entre le chef de corps de la police locale et le responsable de chaque structure d’accueil établie sur le territoire de la commune. Il stipule les modalités de l’exercice de la fonction de police permettant l’organisation d’un accueil serein et sûr pour les demandeurs/euses de protection internationale et l’ensemble des habitants de la commune. La mise en place de cet accord de collaboration est une initiative du Ministre de l’Intérieur et du Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration.

Et que se passe-t-il après la vie au centre ?

Avec une décision positive, la personne ayant obtenu le statut de réfugié (ou de bénéficiaire de la protection subsidiaire) reçoit un permis de séjour et peut partir à la recherche de son propre logement. Elle peut encore rester deux mois dans la structure d’accueil afin de chercher ce logement. Elle pourra éventuellement s’adresser au service social de Caritas International pour y obtenir un coaching dans la recherche de logement.

Suite à une décision négative, la personne dont la demande a été ‘déboutée’ reçoit un ordre de quitter le territoire. Si elle le souhaite, elle pourra s’adresser à notre service d’accompagnement au retour volontaire dans la préparation au départ et/ou dans la réintégration après retour dans le pays d’origine.