Fournir aux personnes sans papiers des informations correctes sur le retour volontaire

Caritas International Belgique Fournir aux personnes sans papiers des informations correctes sur le retour volontaire

Parfois, les personnes sans titre de séjour choisissent de retourner volontairement dans leur pays d'origine. - Getty Images Pro/Canva

Parfois, les personnes sans titre de séjour choisissent de retourner volontairement dans leur pays d'origine. - Getty Images Pro/Canva

08/09/2022

OBJECTIF:

Informer correctement les personnes migrantes en Belgique sur les possibilités de retour volontaire.

LIEU:

Belgique, actuellement toujours axé sur Bruxelles. 

POUR QUI:

Le programme de retour volontaire s'adresse à toutes les personnes migrantes en Belgique : les demandeurs/euses de protection internationale, les débouté-e-s et les sans papiers. Une personne qui a le statut de réfugié et préfère néanmoins retourner dans son pays d'origine, peut elle aussi postuler au programme.

DUREE:

Depuis 2021

Partenaire:

Fedasil

« Avec ce projet CONEX, nous voulons fournir des informations correctes et complètes aux personnes migrantes intéressées. Ces informations sont adaptées à chaque situation », indiquent Febe Struyve et Louise Martens, respectivement responsable du projet CONEX pour les retours en Amérique latine et en Afrique.

« Pour ce projet, nous bénéficions du soutien de Fedasil », expliquent Febe et Louise. « L’accent est mis sur la sensibilisation : pour des personnes migrantes qui réfléchissent à leur avenir, des informations accessibles permettent une prise de décision réfléchie et une vue sur le long terme. Le retour volontaire et la réintégration dans leur pays d’origine font partie des possibilités. »

Soutien à la réintégration 

« Je sais que de nombreuses personnes ont quitté l’Amérique latine parce qu’elles n’avaient plus d’espoir », complète Arnoldo Urbina de Caritas Santiago de Maria, une des organisations partenaires de Caritas. « Mais beaucoup de gens ont été frustrés. Ils n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient en Belgique. Ils doivent aussi réaliser que toutes ces expériences sont précieuses en elles-mêmes. Notre pays n’est pas facile, mais nous nous en sortons tant bien que mal. Et si vous pensez à revenir, nous sommes là pour vous accueillir et vous guider. »

« Depuis 2020, nous travaillons de manière systématique avec les personnes qui reviennent de Belgique », explique Arnoldo Urbina. « Nous les guidons pour qu’elles se réinsèrent après leur retour, ce qui n’est pas toujours facile. La plupart choisissent principalement de créer une petite entreprise ou d’utiliser leur aide à la réintégration pour payer un loyer ou acheter des meubles. Bien sûr, tout dépend de leur situation et des possibilités qui s’offrent à elles. Mais nous sommes là avec toute notre équipe pour les soutenir ».

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Des informations correctes et actualisées  

Il est important que les services (de première ligne) et les volontaires qui sont en contact direct avec le groupe cible disposent d’informations précises et actualisées ou, au moins, sachent où les obtenir et à qui s’adresser. Caritas International fournit alors des informations de manière humaine, prudente et transparente aux personnes sans papiers, ainsi qu’à toute autre personne qui pourrait être intéressée par un retour volontaire.

Se réunir avec les diasporas

En 2021 et 2022, plusieurs actions et activités ont été menées dans le cadre du projet CONEX. Caritas International se concentre désormais sur l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique latine. « Nous travaillons principalement avec les organisations de la diaspora pour informer de l’option du retour volontaire par leur intermédiaire », expliquent Febe et Louise. « En 2021, nous avons donné des séances d’information au personnel de première ligne et aux personnes clés de la diaspora. Il y a maintenant une suite, avec des sessions d’information destinées au groupe cible lui-même ; à ces personnes, nous voulons expliquer quel soutien Caritas peut offrir ».

Beaucoup d’informations erronées circulent sur le retour volontaire et la réintégration. Cela ne facilite pas la communication à ce sujet. « Il est crucial d’avoir un contact direct avec les personnes migrantes et les diasporas. Cela nous donne une excellente occasion de fournir des informations correctes et claires. »

Podcast

Caritas International travaille également sur plusieurs épisodes de podcast traitant du retour volontaire et de la réintégration. « Nous collaborons avec différents acteurs impliqués dans le retour. De cette façon, nous facilitons l’obtention d’informations. Ceux et celles qui sont intéressés par le retour volontaire peuvent en savoir plus de manière décontractée grâce aux podcasts. »

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