- Que se passe-t-il exactement à Gaza ?
Depuis octobre 2023, Gaza subit une offensive militaire massive menée par Israël, en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Cette escalade a provoqué une crise humanitaire sans précédent.
Les frappes israéliennes ont détruit l’essentiel des infrastructures : hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité. Près de 90 % de la population de Gaza — soit environ 1,9 million de personnes — a été déplacée au cours du conflit, souvent à plusieurs reprises. Les conditions de vie sont dramatiques : la population manque de nourriture, d’eau potable et de soins. Les livraisons d’aide sont très limitées et souvent bloquées à la frontière, en grande partie contrôlée par l’armée israélienne.
- Comment les civils à Gaza sont-ils touchés par la guerre ?
La grande majorité de la population n’a plus accès à l’eau, à l’électricité, à la nourriture ni au carburant, et les soins de santé sont presque inexistants. Plus de 90 % des logements sont endommagés. Plus d’un million de personnes sont déplacées.
Les enfants et les femmes sont particulièrement exposés : violences, exploitation, traumatisme psychologique. Le système éducatif est à l’arrêt complet. Des milliers d’élèves et d’enseignants ont été tués, et des dizaines de milliers d’enfants ne vont plus à l’école.
Le système de santé est quasiment à l’arrêt : la plupart des hôpitaux ont été détruits, les malades chroniques meurent sans soins, et les enfants sont privés de soins essentiels. Les maladies se propagent, notamment la diarrhée aiguë et la méningite, en raison de l’eau insalubre et du manque d’hygiène.
Les livraisons d’aide sont bloquées à la frontière, en grande partie contrôlée par l’armée israélienne.
- Pourquoi les habitants de Gaza ne peuvent-ils pas quitter le territoire ?
Les habitants de Gaza sont enfermés dans une zone sous blocus strict. Les points de passage vers l’Égypte (Rafah) et Israël (Erez) sont contrôlés. Depuis le début du conflit en 2023, les frontières sont d’ailleurs quasi totalement fermées. Seules quelques évacuations médicales ou autorisations exceptionnelles sont parfois possibles, mais extrêmement rares. La majorité de la population n’a donc aucun moyen de fuir les violences.
- Que fait concrètement Caritas pour les habitants de Gaza ?
Caritas Jérusalem, avec le soutien de Caritas International, est présente sur le terrain à Gaza malgré des conditions extrêmement dangereuses. Nos équipes locales apportent une aide vitale à la population, notamment :
– Soins médicaux à travers 10 points de santé et une clinique à Gaza City ;
– Soins médicaux à travers des cliniques mobiles
– Soutien psychosocial aux enfants traumatisés et aux femmes en détresse ;
– Distribution d’eau potable, de nourriture et des kits d’hygiène.
– Aide financière directe pour permettre aux familles de couvrir leurs besoins essentiels
– Plaidoyer actif en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’un accès humanitaire sécurisé.Malgré les attaques, les déplacements et les coupures, Caritas reste mobilisée pour apporter une aide digne et humaine à ceux qui en ont le plus besoin.
- Comment Caritas peut-elle fournir de l’aide si les frontières de Gaza sont fermées ?
Même si les frontières de Gaza sont presque totalement fermées depuis octobre 2023, Caritas peut continuer à agir grâce à son ancrage local. Caritas Jérusalem, partenaire local de Caritas International, est présente à Gaza depuis plus de 50 ans. Aujourd’hui, malgré la guerre, ses 122 collaborateurs —tous Gazaouis — restent mobilisés pour fournir une aide vitale, au plus près des populations touchées.
Une présence déjà sur place : contrairement à d’autres ONG internationales, Caritas n’a pas besoin d’entrer à Gaza : ses équipes sont déjà sur place. Tous les membres du personnel sont originaires de Gaza, vivent dans les zones touchées, et connaissent le terrain en profondeur.
Un accès direct aux soins : Caritas Jérusalem fournit des soins de santé primaires grâce à sa clinique située dans Gaza City. Elle reste un point d’appui vital pour de nombreuses familles, en particulier celles qui n’ont plus accès à d’autres structures médicales.Approvisionnement local et partenariats : des stocks de médicaments et de matériel avaient été constitués à l’avance lors de brèves ouvertures de frontière ; Caritas achète également des médicaments via le marché local, quand cela est possible ; Elle collabore avec l’OMS, ANERA et d’autres partenaires pour recevoir du matériel via les rares corridors humanitaires encore accessibles.
Des solutions flexibles sur le terrain : les cliniques mobiles, le recours à des fournisseurs locaux et l’adaptation constante aux conditions sécuritaires permettent à Caritas de maintenir son aide, même dans les situations les plus critiques.
- Pourquoi Caritas ne participe-t-elle pas aux largages aériens vers Gaza ?
Avec le soutien de nos donateurs, nous apportons une aide d’urgence via Caritas Jérusalem, active dans le nord et le sud de Gaza : colis alimentaires, soins médicaux, kits d’hygiène et soutien psychosocial. Nous travaillons avec des volontaires, médecins et agents locaux qui, malgré la violence, les destructions et le blocus, sauvent des vies chaque jour.
Nous avons fait le choix de ne pas demander ni financer de largages aériens. Ce n’est pas par indifférence, mais à la suite d’une évaluation réfléchie, fondée sur notre expérience, sur l’analyse du contexte et sur nos principes humanitaires.
Les largages aériens ne répondent pas aux besoins réels : un seul largage équivaut tout au plus à deux camions, alors qu’il en faudrait des centaines chaque jour. Ils sont peu efficaces, parfois contre-productifs, et l’aide finit souvent entre de mauvaises mains ou sur le marché noir, renforçant inégalités et insécurité. Ils comportent aussi des risques : des civils ont déjà été tués ou blessés en tentant de récupérer les colis.
Surtout, ces largages masquent le problème de fond : la fermeture systématique de Gaza. L’aide humanitaire pourrait atteindre massivement les civils par voie terrestre si la volonté politique existait. Notre responsabilité est de privilégier ce qui fonctionne : un accès sûr et massif à Gaza, aujourd’hui pour sauver des vies, demain pour offrir un avenir.
- L’aide est-elle envoyée à Gaza même ou surtout aux personnes ayant fui ?
Caritas agit à la fois à l’intérieur de Gaza et auprès des personnes qui ont fui, en fonction des besoins humanitaires.
À Gaza, nos équipes locales apportent une aide directe à la population : soins médicaux dans les cliniques de Caritas, soutien psychosocial, distribution de nourriture, d’eau potable et de kits d’hygiène, aide en espèces pour répondre aux besoins essentiels.
Pour les personnes ayant fui, y compris en Belgique, Caritas propose un accompagnement adapté : aide à l’accueil et à l’hébergement, soutien dans la procédure d’asile, accompagnement psychosocial et soutien à l’intégration.
- Caritas aide-t-elle des familles à sortir de Gaza ?
Non, Caritas ne peut pas intervenir pour organiser ou faciliter des sorties de Gaza, car cela dépend des autorités militaires et des accords diplomatiques. Caritas agit sur le terrain, avec son personnel local, pour apporter une aide humanitaire à ceux qui restent. Cependant, certaines personnes parviennent à quitter Gaza — pour des raisons médicales urgentes, grâce à une autre nationalité, ou via une évacuation autorisée. Dans ces situations exceptionnelles, Caritas peut intervenir après la sortie, notamment en Belgique, pour offrir un accompagnement adapté : hébergement, soutien administratif, psychosocial et intégration.
Si vous avez des proches à Gaza et souhaitez les aider, nous comprenons votre inquiétude. Nous vous recommandons de suivre les informations officielles des ambassades ou des Nations Unies si des évacuations deviennent possibles.
- Y a-t-il des personnes venant de Gaza qui se sont réfugiées en Belgique ?
Oui, certaines personnes originaires de Gaza ont pu rejoindre la Belgique, mais cela reste très limité. En raison du blocus et des restrictions aux frontières, il est extrêmement difficile de fuir Gaza, encore plus d’atteindre l’Europe.
Les rares familles qui parviennent à venir en Belgique ont souvent vécu un parcours long, dangereux et traumatisant. Une fois arrivées, elles ont besoin d’un accompagnement adapté : logement, soutien psychosocial, accompagnement administratif, et reconstruction de leur vie dans un nouveau pays.
Caritas International est présente pour les accueillir et les soutenir dans cette étape cruciale.
- Que fait Caritas pour les réfugiés palestiniens en Belgique ?
Caritas International accompagne les réfugiés palestiniens en Belgique tout au long de leur parcours d’accueil et d’intégration. Cela comprend :
L’aide à l’hébergement : recherche de logements adaptés pour les familles vulnérables.– Le soutien pendant la procédure d’asile : informations, accompagnement administratif et juridique.
– L’accompagnement psychosocial : écoute, orientation vers des services de santé mentale, prise en compte des traumatismes vécus.
– L’intégration sociale : apprentissage de la langue, scolarisation des enfants, accès à la formation et à l’emploi.Chaque situation est unique. Caritas adapte son aide aux besoins de chaque personne ou famille, en coordination avec d’autres partenaires sociaux et institutionnels.
- Puis-je, en tant que citoyen, faire quelque chose pour aider ?
Oui, votre engagement fait une réelle différence. Vous pouvez d’abord soutenir nos actions sur le terrain à Gaza en contribuant à la levée de fonds pour la Palestine, qui permet de soutenir l’aide sur place. Si vous souhaitez venir en aide aux personnes qui fuient des conflits et cherchent refuge en Belgique, vous pouvez également soutenir la levée de fonds pour l’accueil, qui aide des familles issues de différentes crises à reconstruire leur vie ici.
Vous pouvez aussi organiser une action de solidarité dans votre entourage, ou simplement partager nos messages pour sensibiliser davantage de personnes à la situation à Gaza et ailleurs.
Même à distance, chaque geste compte.
- Que devient mon don si je fais un don à Caritas ?
Chaque don est utilisé de manière transparente et responsable pour venir en aide aux personnes qui en ont le plus besoin.
Si vous soutenez notre campagne Palestine, votre contribution permet de financer des soins médicaux, l’achat de médicaments, la distribution de nourriture, d’eau potable et de kits d’hygiène à Gaza. Plus d’info
Si vous soutenez la campagne Accueil, votre don sert à accompagner des familles réfugiées en Belgique dans leur parcours d’accueil, d’intégration et de reconstruction. Plus d’infoCaritas veille à ce que chaque euro soit bien investi : nos équipes sur le terrain suivent l’impact des actions, et nos comptes sont vérifiés et publiés chaque année. Donner à Caritas, c’est agir concrètement, en toute confiance.
- Fournir de l’aide à Gaza, est-ce prendre position politiquement ?
Non. L’aide humanitaire que Caritas apporte à Gaza n’est pas fondée sur des positions politiques, mais sur des besoins humains. Nous aidons toutes les personnes touchées par la guerre, sans distinction, en fonction de leur vulnérabilité et de l’urgence de la situation.
Caritas agit selon les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. Notre seule priorité est de préserver la vie, la dignité et la santé des personnes en détresse, là où les besoins sont les plus criants.
Offrir une aide médicale, de la nourriture ou un soutien psychologique n’est pas un acte politique, c’est un acte de solidarité humaine.







