Ces jeunes viennent de pays où la fuite était leur seule option. « Ce sont des jeunes souvent en souffrance, qui ont vécu des choses qu’on ne s’imagine pas. Apprendre à se reconstruire avec tout ça, c’est loin d’être simple », commente Lara Dock, responsable du projet à Bruxelles.
Se reconstruire un avenir après l'exil
Notre public-cible sont des jeunes, entre 16 et 18 ans, qui ont obtenu un statut ou ont un haut taux de reconnaissance et obtiendront donc sûrement un statut. Le projet Youth in Transit est un projet de 6 mois. Le but est de soutenir leur transition vers une vie en autonomie.
Les jeunes vivent dans des studios individuels. Nous avons 19 places réparties dans deux communes bruxelloises : Saint-Josse et Laeken.
un binôme référent pour chaque jeune
Pour chaque jeune, un binôme référent est désigné. Notre équipe va à la rencontre du jeune dans le centre d’accueil pour demandeurs d’asile, avant même le déménagement vers notre infrastructure. « Là, un premier dialogue s’installe. Et on explique notre projet au jeune. L’important pour nous est de comprendre comment le jeune voit, lui, les choses et l’accompagner au mieux dans ses besoins. », ajoute Lara.
Autre élément clé : évaluer le degré d’autonomie du jeune. « C’est essentiel pour nous ! C’est le point de départ pour la construction de l’accompagnement du jeune. Du côté pratique, le jeune arrive ici, signe son bail et sera responsable de son logement. Il y a un règlement d’ordre interne et un état des lieux est fait. » Une partie de cette indépendance consiste également à gérer l’argent. Lorsqu’ils arrivent dans le projet, ils reçoivent un montant hebdomadaire qu’ils peuvent dépenser, après cela il devient un budget mensuel. Fedasil leur fournit un soutien matériel jusqu’à ce qu’ils atteignent leur majorité.
Priorité à la scolarité des jeunes réfugiés
« La priorité pour nous est que les jeunes soient scolarisés. En parallèle de l’évaluation de l’autonomie du jeune, nous assurons donc un suivi afin d’analyser au mieux l’avancée de sa scolarité. »
Mansoor1, jeune réfugié afghan de 17 ans, a été accompagné vers le métier de chef-cuisinier et suis maintenant une formation en alternance. « Je travaille cinq jours par semaine et vais à l’école les deux autres jours. Le jeudi, nous cuisinons. Le vendredi, j’ai cours de français, d’économie, de mathématique,… ».
Ateliers pour des citoyen-ne-s actifs/ves
Deux fois par mois, souvent les mercredis après-midi, les jeunes participent à des ateliers organisés par Caritas. « On y parle de gestion du budget, d’éducation à la santé et à la citoyenneté, on cuisine ensemble, on apprend à manger sainement… ». L’équipe organise également diverses activités sportives ou culturelles : cinéma, musée, parc d’attraction, camps résidentiels, etc. Il s’agit là de moments privilégiés qui permettent de rompre l’isolement du jeune, de favoriser l’intégration à la société d’accueil et enfin de développer une citoyenneté active.