Syrie : l’aide reste indispensable

Caritas International Belgique Syrie : l’aide reste indispensable

Caritas Internationalis

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01/03/2018

Avec la chute du groupe État Islamique (EI), la fin de la guerre en Syrie semblait à portée de main. Mais, entretemps, les pouvoirs régionaux tentent, eux aussi, d’obtenir une part du pouvoir « Pour la population affligée, il n’y a pas de fin à la misère », témoigne Sébastien Dechamps, coordinateur de l’aide d’urgence.

Caritas Syrie dispose de six bureaux régionaux ainsi qu’un bureau à Damas. Cela signifie qu’elle est active sur l’ensemble du territoire. Caritas International aide principalement la région côtière et Alep. Nous y soutenons l’équipe de la Caritas locale depuis le début du conflit.

La zone littorale, refuge pour beaucoup

Ces dernières années, ce sont plus de 200.000 syriens qui ont trouvé refuge dans et autour de Tartous et du haut plateau de Mashta al Helou. Epargnée par les combats, cette zone de la Syrie est celle d’où le président Assad est originaire. Les rebelles l’ont donc laissé en paix.

Les gens y ont donc fui pour y trouver un semblant de sécurité. Ce sont principalement des personnes avec peu, voir pas, de moyens : ceux qui ont de l’argent ont fui vers l’étranger. Plusieurs fois à cause des violences, ils ont déjà tout quitté avant d’arriver ici. On y retrouve surtout des femmes et des enfants. Les hommes sont à l’étranger, sont partis pour se battre ou font leur service militaire obligatoire. La plupart ont des papiers, ils peuvent donc en principe travailler, recevoir de l’aide médicale et envoyer les enfants à l’école. Mais les services publics sont dépassés par la demande et le secteur privé est impayable.

« Les réfugiés ont dû presque tout laisser derrière eux, à de multiples reprises, et ils vivent dans des conditions extrêmement précaires. », résume Sébastien.

Une aide aux multiples facettes

L’année dernière dans la zone littorale, Caritas a aidé environ 12.000 personnes vulnérables dans le besoin avec un budget d’un peu plus de 250.000 euros. Nous aidons tant les personnes dites déplacées que les résidents locaux qui rencontrent aussi des difficultés. Quelle que soit leur appartenance religieuse, notre attention est portée sur la vulnérabilité des gens dans le besoin.

Sébastien revient sur l’aide apportée : « Après une analyse de leur situation, nous leur versons une contribution pour payer leur loyer, des coupons pour la nourriture et les nécessités de base. Nous contribuons aussi aux soins médicaux vitaux et nous fournissons des fournitures scolaires. Enfin, nous organisons aussi des formations pour les femmes sur toutes sortes de sujets : l’hygiène, l’alimentation saine avec un budget limité, les droits des enfants, etc. Ces sessions sont importantes car, en plus de l’information, elles offrent aussi l’opportunité d’échanger des expériences, d’alléger un peu l’esprit. »

Et maintenant ?

Retourner n’est pas une option. Les régions dans les anciennes zones de conflit ont été presque entièrement détruites. Il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, pas de travail… L’argent nécessaire pour reconstruire ces villes et régions complètement détruites – représentant des sommes énormes – n’existe pas. Même les personnes qui ont fui à l’étranger ne se voient pas retourner dans un pays sans perspective d’avenir. Caritas souhaite à tout prix continuer son assistance car les besoins restent immenses et l’avenir incertain. Faites un don et apportez, avec nous, de l’espoir aux femmes et enfants réfugiés dans la zone littorale.

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