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Caritas Liban

Caritas Liban

21/12/2016

En septembre, nous lancions un appel pour dessiner ensemble un avenir aux enfants syriens réfugiés au Liban. Vous avez été nombreux à répondre à cet appel ! Et nous avons demandé à Myrna Chamieh de Caritas Liban ce que tous vos généreux dons représentent pour les enfants.

Pouvez-vous nous donner l’exemple d’une école qui a récemment été ouverte?

Grâce au soutien de Caritas International, nous avons pu ouvrir une école à Furn El Chebbak dès le 10 octobre. Située au sud de Beyrouth, cette région accueille de nombreux réfugiés syriens vulnérables. Les enfants sont inscrits dans des écoles publiques, mais ils y éprouvent beaucoup de difficultés. Peu de parents savent lire et écrire. Peu d’entre eux sont donc capables d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs en français ou en anglais. Grâce à l’école de devoirs, les enfants bénéficient d’un accompagnement pour faire leurs devoirs et combler leurs lacunes. Je suis très heureuse de la rapidité avec laquelle nous avons pu mettre sur pied cette école, nous pouvons ainsi accompagner les enfants dès le début de l’année scolaire.

Pourriez-vous nous préciser où se trouve le projet exactement?

Il a été très compliqué de trouver une école. Le système scolaire libanais est divisé en deux périodes de cours depuis l’arrivée massive de réfugiés dans le pays. Auparavant, tous les cours se donnaient le matin. Désormais, des cours pour les enfants réfugiés ont été ajoutés l’après-midi. La plupart des écoles sont donc intensivement occupées. On peut dire que la réponse positive de l’école des Sœurs de Sainte-Thérèse a été une vraie bénédiction. C’est un environnement d’apprentissage idéal. Les Sœurs disposent de 10 classes à Furn El Chebbak, que nous louons pour l’école de devoirs du lundi ou vendredi. Sensibles à la situation et disponibles, les Sœurs ont également mis à disposition une partie supplémentaire du bâtiment pour des réunions et des séances de sensibilisation pour les parents.

Combien d’enfants y sont inscrits?

Pour le moment, nous avons 109 enfants mais les demandes continuent d’affluer. Nous avons commencé une liste d’attente, car le nombre maximum d’enfants est atteint.  Ces enfants ont un grand retard scolaire : beaucoup ont passé de nombreux mois sur la route de l’exil et ne parlent ni le français, ni l’anglais, les langues d’enseignement officielles au Liban. Chaque enfant doit donc pouvoir être accompagné individuellement si c’est nécessaire.

Comment les enfants ont-ils connaissance de l’école de devoir?

Ils sont envoyés par les écoles, mais ils viennent aussi de leur propre initiative. Je suis impressionnée par la motivation des familles. Ces personnes ont tout perdu mais restent parfaitement conscientes de l’importance de la scolarité pour leurs enfants. Ces parents feraient tout pour que leurs enfants puissent aller à l’école. Et les enfants sont très motivés. Ils arrivent à l’école de devoirs avec le sourire et construisent de solides relations avec les enseignants.

Les écoles de devoirs se trouvent-elles toujours dans les quartiers aux abords des grandes villes?

Les écoles de devoirs sont nécessaires dans tous les quartiers où des personnes ont trouvé refuge, mais dans les villes les risques sont plus grands. Les enfants y font face à beaucoup plus de dangers : violence, drogues, maltraitance,… C’est la raison pour laquelle nous sommes particulièrement présents dans ces quartiers. Mais nous sommes également présents dans les zones rurales, où les enfants réfugiés éprouvent aussi des difficultés, tant à l’école qu’à la maison. En outre, dans ces zones, les longues distances sont un problème supplémentaire. Grâce aux donateurs de la campagne de septembre, 65 enfants de Klayaa, dans le sud du Liban, peuvent se rendre à l’école Saint-Georges en bus. Ces enfants vivent dans 5 villages avoisinants. Ceux qui vivent le plus loin doivent parcourir jusqu’à 25 km. Sans bus, ils ne pourraient pas se rendre à l’école de devoirs. Beaucoup de  familles chrétiennes habitent à Klayaa, ce qui explique que de nombreux enfants réfugiés présents à l’école sont des chrétiens d’Irak qui ont fui Daesh.

Y a-t-il des moments de détente?

Bien sûr ! Le jeu est essentiel au développement des enfants. Le 4 décembre nous célébrons la Sainte-Barbe au Liban, les enfants se déguisent et nous mangeons de la tarte. Nous avons aussi de grands projets pour notre fête de Noël. Il y aura des animations et des pièces de théâtre pour différentes tranches d’âge. À Klayaa, les élèves vont même faire un concert en collaboration avec la paroisse.

Qu’est-ce qui vous motive personnellement?

Je travaille avec une équipe très engagée, qui dispose d’une expérience de plusieurs années dans la région et qui reste volontiers après les heures de travail pour atteindre de bons résultats. Le sourire qui illumine le visage de ces enfants quand ils arrivent à l’école de devoirs est une réelle motivation journalière pour moi. Et les classes sont remplies ! Je trouve d’ailleurs fort dommage de mettre des enfants sur liste d’attente, alors que les écoles de devoirs sont une telle nécessité. Mon rêve serait d’ouvrir 100 écoles de devoirs ! Ainsi, une fois la guerre terminée, les enfants réfugiés auront le bagage nécessaire pour reconstruire une Syrie prospère où règnera la paix.

 

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