Contexte
L’an dernier, les crues spectaculaires de la rivière Musasa l’ont fait sortir de son lit causant ainsi des dommages considérables. Six personnes y ont perdu la vie, deux ponts essentiels à la vie quotidienne et à l’approvisionnement ont été détruits et les pertes aux cultures de haricot, maïs, arachide, patates douces et manioc sont lourdes. Malheureusement, il s’agit là d’un exemple parmi tant d’autres pour le Burundi.
A cela, vient aussi s’ajouter le contexte de pauvreté générale du pays, aggravé par une crise politique qui se prolonge, est particulièrement visible et sensible dans certaines régions plus vulnérables aux catastrophes naturelles et aléas climatiques.
Main dans la main avec les communautés locales
Caritas est présente et active dans cette zone, au sud-ouest du pays et applique l’approche RRC (Réduction des risques de catastrophe). Les liens avec les équipes locales permettent de produire des évaluations de qualité pour déterminer la nature et la cause des problèmes. En concertation avec les personnes et communautés, des solutions émergent.
« Il faut aller au-delà d’une simple aide humanitaire d’urgence », explique Sébastien Dechamps, responsable des urgences pour Caritas International. « Ce type de phénomène n’est pas nouveau mais devient de plus en plus lourd de conséquences : la démographie galopante, la dégradation continue de l’environnement, la perte de fertilité des sols, l’ampleur nouvelle des variations climatiques (phénomène El Nino notamment),… Tout cela impose une vision plus en profondeur, liant l’urgence au développement et la prévention. »
L’expérience montre en effet que de tels risques peuvent être mieux prévus, et les communautés peuvent s’organiser pour en limiter les conséquences.
Une aide à court et à long terme
Le programme développé par Caritas recouvre des composantes variées à la fois pour répondre aux besoins les plus urgents à court terme mais aussi pour augmenter la résilience des familles et communautés à plus longue échéance.
Les travaux de reconstruction des ponts, indispensables au bon fonctionnement des marchés, procurent un revenu immédiat aux familles sinistrées. Par ailleurs, des projets de reboisement, d’aménagement des collines, d’élaboration de plans de contingence, de formations, et la mise en place de circuits d’épargne, vont s’étaler sur une période totale de trois années.
RD Congo et Niger
Des initiatives semblables ont pu être développées en RD Congo et au Niger, dans le cadre d’un programme intégré bénéficiant d’un financement de la DGD (Ministère de la Coopération belge). Au total ce sont environ 20.000 ménages qui sont appuyées en période de crise, et qui surtout, seront mieux équipés pour faire face aux prochains aléas.