Urgence & développement – Foire aux questions (FAQ)

Caritas International Belgique Urgence & développement – Foire aux questions (FAQ)

Le changement climatique

Qu’est-ce que le changement climatique ?

Le mot « changement climatique » fait référence à des changements significatifs et durables de la température, des précipitations, des vents et d’autres aspects du climat terrestre. On parle de « météo » pour évoquer des changements naturels qui se produisent minute par minute, voire sur une année. La notion de « changement climatique » s’applique quant à elle aux tendances à long terme, sur plusieurs années et décennies.

Que signifient l’« adaptation » au changement climatique et son « atténuation » ?

« L’adaptation » au changement climatique permet d’en limiter les impacts négatifs et d’en maximiser les effets bénéfiques.

« L’atténuation » est le fait de stabiliser le réchauffement de la planète en réduisant ou en limitant les émissions de gaz à effet de serre et en capturant les gaz.

Quelle est la différence entre le réchauffement climatique et le changement climatique ?

Le mot « réchauffement climatique » fait exclusivement référence à l’augmentation de la température de la terre. Le terme de « changement climatique » englobe tous les aspects du dérèglement du climat, comme les phénomènes météorologiques extrêmes, les épisodes de canicule, la fréquence en hausse des tempêtes, des inondations et des périodes de sécheresse, ou encore l’élévation du niveau de la mer.

Pourquoi le changement climatique représente-t-il un tel enjeu ?

Les modifications du climat peuvent causer des vagues de chaleur, une élévation du niveau de la mer, des sécheresses intenses, des tempêtes tropicales, des ouragans, etc. Ces différents phénomènes peut avoir des conséquences importantes sur le volume et la qualité des récoltes, les mouvements migratoires, les conflits autour des ressources naturelles comme l’eau potable, ou encore la transmission des maladies par des insectes (par exemple la malaria).

Qui est touché par le changement climatique ?

Tout le monde est touché par le changement climatique, mais à l’heure actuelle les personnes les plus vulnérables en ressentent davantage les effets négatifs. Les populations qui vivent dans les régions aux climats les plus chauds subissent des tempêtes encore plus intenses, des sécheresses encore plus longues et des précipitations encore plus irrégulières qu’avant.

Existe-t-il un consensus scientifique à propos du changement climatique ?

Oui, 97% des climatologues dans le monde considèrent que les humains contribuent au changement climatique.

Réduction des risques en cas de catastrophes

Qu’est-ce que la réduction des risques en cas de catastrophe et en quoi est-ce important ?

Le Bureau des Nations unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR) définit la réduction des risques de catastophes (RRC) de la manière suivante : « concept et pratique de la réduction des risques de catastrophe grâce à des efforts pour analyser et gérer leurs causes, notamment par une réduction de l’exposition aux risques, ce qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables ». En d’autres mots, il s’agit d’un événement brutal, d’origine naturelle ou humaine, du grave interruption du fonctionnement d’une communauté, d’une région, voire d’un pays, et qui cause des pertes matérielles, humaines ou environnementales. Basée sur une approche réactive et surtout préventive, la RRC est capitale pour diminuer le nombre de vies perdues, ainsi que la perte de moyens de subsistance et de santé lors d’événements climatiques extrêmes, ou lors de tremblements de terre,d’épidémies, ou lors de conflits.

Qu'est-ce que le "Cadre de Sendai" pour la réduction des risques de catastrophes ?

Le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) est un document international adopté par les États membres des Nations unies lors de la Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe à Sendai, au Japon, entre le 14 et le 18 mars 2015, et approuvé par l’Assemblée générale des Nations unies en juin 2015. Il succède au Cadre d’action de Hyogo (2005-2015), qui était jusqu’alors l’accord international le plus complet en matière de RRC.

Le document de Sendai est le résultat de trois années de discussions, au cours desquelles les États membres des Nations unies, les ONG et d’autres parties prenantes ont demandé une version améliorée du cadre existant de Hyogo, avec un ensemble de normes communes, un cadre global avec des objectifs réalisables, et un instrument fondé juridiquement pour la réduction des risques de catastrophe. Les États membres ont également souligné que la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique devraient être prises en compte dans la définition des objectifs de développement durable, notamment au vu de l’importance insuffisante accordée à la réduction des risques et à la résilience dans les objectifs initiaux du Millénaire pour le développement.

Quelle est l'expertise de Caritas International dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes ?

Caritas International a développé une forte expertise dans les différentes manières de répondre aux risques de catastrophes (conflits, tremblements de terre, inondations, sécheresses, etc.) Le renforcement de la résilience de la communauté est l’un des principaux objectifs.

Nos actions sont les suivantes :

  • Analyse des situations pour détecter, comprendre et anticiper les risques ;
  •  Établissement et/ou coopération avec des systèmes d’alerte entre différents acteurs.
  • Développement des plans d’urgence et des mesures de précaution afin de fournir une réponse rapide, adéquate, efficace et coordonnée.
  • Renforcement des capacités locales (individus, familles, communautés, partenaires, société civile et gouvernement) en matière d’analyse, de prévention et de mise en œuvre de stratégies de réduction des risques et de réparation.
La réduction des risques de catastrophes est-elle uniquement l'affaire des organisations humanitaires ?

C’est reconnu par de nombreuses instances internationale et rédigé dans plusieurs documents mondiaux : la réduction des risques de catastrophes fait partie du développement social et économique, et est essentielle pour un développement durable.

L’Agenda 2030 pour le développement durable reconnaît et réaffirme le besoin urgent de RRC. Outre les références directes aux résultats de la troisième conférence des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe (Cadre de Sendai), il existe des possibilités spécifiques d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) grâce à la RRC. Par exemple en réduisant l’exposition et la vulnérabilité des pauvres aux catastrophes ou en construisant des infrastructures résistantes. Plusieurs objectifs peuvent aussi contribuer à la réduction des risques de catastrophe et au renforcement de la résilience, même lorsque la réduction des risques de catastrophe n’est pas explicitement mentionnée.

Les objectifs liés à la promotion de l’éducation au développement durable dans le cadre de l’ODD n°4, tels que la construction et l’amélioration des établissements scolaires et la garantie d’une vie saine, ainsi que les objectifs de l’ODD n°11 (villes) et de l’ODD n°9 (construction d’infrastructures résilientes) confirment l’interconnexion entre la réduction des risques de catastrophe et le développement durable.

Pourquoi une Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes ?

Le 13 octobre marque la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes. Elle marque l’occasion de réfléchir aux progrès accomplis dans la réduction des risques de catastrophes et des pertes de vies humaines, de moyens de subsistance et de la santé. Le thème de l’édition de 2021 est « la coopération internationale pour les pays en développement afin de réduire les risques et les pertes liés aux catastrophes ».