L’histoire de Grace

Caritas International Belgique L’histoire de Grace

M. Martinez

M. Martinez

14/04/2017

« Quitter Yei n’est pas une option. Mes filles sont trop jeunes et les routes trop dangereuses »

« Chaque jour, ma plus grande inquiétude est de pouvoir nourrir mes cinq filles. », explique Grace, originaire de Yei au Soudan du Sud. « La vie à Yei s’est transformée. En l’espace de quelques mois, tout le monde est parti. Yei est devenue une ville fantôme où la faim et la peur règnent ». Dans les rues, le constat est glaçant : seules les personnes les plus vulnérables sont restées. La population se constitue à présent majoritairement de femmes seules ou avec enfants, de personnes âgées ou souffrantes. Grace ne fait pas exception. « Mon mari n’a pas eu le choix, il a  dû nous laisser. En tant que soldat, il a été envoyé en mission loin de nous. Beaucoup d’autres habitants sont partis pour l’Ouganda. Je ne peux pas non plus compter sur les membres de ma famille, ils sont décédés. » Grace a pensé, elle aussi, à partir. « Quitter Yei n’est pas une option pour moi. Mes filles sont trop jeunes et les routes trop dangereuses pour 6 femmes seules ».

« Chaque jour, ma plus grande inquiétude est de pouvoir nourrir mes cinq filles. », explique Grace, originaire de Yei au Soudan du Sud. « La vie à Yei s’est transformée. En l’espace de quelques mois, tout le monde est parti. Yei est devenue une ville fantôme où la faim et la peur règnent ». Dans les rues, le constat est glaçant : seules les personnes les plus vulnérables sont restées. La population se constitue à présent majoritairement de femmes seules ou avec enfants, de personnes âgées ou souffrantes. Grace ne fait pas exception. « Mon mari n’a pas eu le choix, il a  dû nous laisser. En tant que soldat, il a été envoyé en mission loin de nous. Beaucoup d’autres habitants sont partis pour l’Ouganda. Je ne peux pas non plus compter sur les membres de ma famille, ils sont décédés. » Grace a pensé, elle aussi, à partir. « Quitter Yei n’est pas une option pour moi. Mes filles sont trop jeunes et les routes trop dangereuses pour 6 femmes seules ».

Agées de 32 ans, Grace a cinq filles dont deux jumelles. Elles ont à présent 15, 13 et 10 ans. Quant aux jumelles, elles n’ont que 6 ans. Elle s’inquiète pour leur avenir. « Mes filles ne vont plus à l’école depuis des mois ». Sans emploi, elle n’a plus de salaire pour payer les frais d’inscription et leur uniforme. « Que vont-elles devenir sans éducation ? », Grace s’interroge.

De nature timide, Grace nous révèle des bribes de son nouveau quotidien. « Je n’ai plus de travail. Le centre médical où je travaillais a dû fermer à cause des violences et de l’insécurité. La ville est presque morte. Personne ne sort et les bruits de fusillades font partie intégrante de notre quotidien ». Ancienne paysanne, elle précise : « La saison de la récolte débute mais l’accès aux terres est trop risqué ». A Yei, la famine frappe. Pourtant, cette ville se situe dans l’une des régions les plus fertiles de l’Afrique de l’Est.

A Yei, Caritas distribue de la nourriture aux plus fragiles comme Grace. Huit centres effectuent la distribution pour la ville. A l’heure actuelle, 160 tonnes de nourriture ont été distribuées. Dans les rations, Caritas a sélectionné l’essentiel : céréales, haricots, huile et sel. « Grâce à cette aide, moi et mes filles, nous pouvons prendre un repas par jour. Ça nous permet de continuer et de ne baisser les bras ».

Derrière chaque chiffre, il y a une histoire

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